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01/05/2014

1er mai sous le signe de la colère

manifestation,premier mai,pcf,pierre laurentLa CGT a recensé, ce 1er mai, quelques 210 .000 manifestants dans toute la France, avec des cortèges marquants à Toulouse (6.000), à Bordeaux (10.000) ou à Lille (1.200). A Marseille, les manifestants étaient 20 .000 selon les organisateurs à dire « leur colère « face à la politique d’austérité du gouvernement Valls après le vote – minoritaire, il faut le rappeler – de son programme de « stabilité ».

La banderole de tête du défilé qui réunissait la CGT, SUD Solidaires et la FSU proclamait « Licenciements, bas salaires, précarité austérité : les Bouches-du-Rhône en ont assez ». « Après le temps de la désillusion, la colère monte », a déclaré le secrétaire général de l’UD-CGT à l’origine de six autres défilés dans le département. A Marseille comme à Paris et dans les autres manifestation en régions, les fonctionnaires étaient très mobilisés donnant un avant-goût de l’ampleur que leur mouvement peut avoir le 15 mai prochain.

Dans les rues de la capitale, la tonalité du cortège plus fourni que les dernières années, était elle aussi combative, mettant sur la sellette les abandons de François Hollande et un Pacte de Responsabilité qui prend aux pauvres pour donner aux ultra-riches.

Si Thierry Lepaon pour la CGT et Bernadette Groison de la FSU étaient en tête du défilé, Laurent Berger n’en était pas, qui avait choisi une célébration a minima de la fête des travailleurs en réunissant un peu moins de deux cents personnes dans une salle parisienne pour un débat sur l’Europe. Le secrétaire général de la CFDT a concédé que le bilan Hollande se résumait à « deux années difficiles pour les Français » et feint de croire, au contraire de Jean-Claude Mailly qui s’exprimait devant une centaine de militants FO à Lyon, qu’en échange des aides qu’il va recevoir, le patronat va « s’engager concrètement » sur l’emploi et les conditions de travail. Le secrétaire général de la CFDT sera cependant le 15 mai « dans la rue » contre le gel jusqu’en 2017 du point d’indice des fonctionnaires.

Jeudi matin, le secrétaire général de la CGT avait ironisé : « je vous rappelle que la première conférence sociale, le gouvernement l’avait baptisé « Grande conférence sociale ». La deuxième, il l’avait baptisée « conférence sociale ». Là (début juillet – NDLR)), j’ai peur que nous allions vers une petite conférence sociale qui soit en gros concentrée sur les 50 milliards d’économies et pas sur le travail et pas sur les salaires ». La secrétaire générale de la FSU a jugé qu’il fallait « arrêter de prendre l’argent dans le public pour aider les entreprises ». « On sent bien que ce n’est pas la politique d’austérité qui va nous sortir de la crise », a-t-elle ajouté tandis qu’Annick Coupé pour Solidaires jugeait que les 50 milliards de coupes dans les dépenses publiques vont « alimenter une spirale récessive ».

manifestation,premier mai,pcf,pierre laurentOn relevait dans la manifestation la présence de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, de Jean-Luc Mélenchon, co-président du PG et tête de liste du Front de gauche aux européennes dans le Sud-Ouest, ainsi que de Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité et tête de liste en Ile-de-France.
Aucune illusion donc parmi les 65.000 manifestants parisiens sur les projets de Manuel Valls. Après avoir échoué à réunir une majorité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre aura bien du mal à présenter son plan d’austérité comme le fruit d’un dialogue social.

Publié par l'Humanité

27/04/2014

Pierre Laurent « On ne peut pas sauver Hollande, mais il faut sauver la gauche »

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Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, appelle au rassemblement le plus large pour « reconstruire la gauche » sur d’autres choix que l’accélération des politiques d’austérité libérale décidée par le gouvernement Hollande-Valls qui « mène la France dans le mur ».

Les députés PS votent la confiance au gouvernement mais critiquent sa politique. Le fait qu’ils restent dans la majorité présidentielle est-il un obstacle à la construction d’une alternative à gauche ?

Pierre Laurent Le malaise dans la majorité présidentielle est manifestement profond. Pour ma part je prends au sérieux la colère d’une partie de ces élus. Elle reflète ce que je dis depuis des mois : il n’y a pas de majorité populaire à gauche dans le pays pour soutenir les choix politiques actuels de François Hollande. Je vois aussi combien ces élus socialistes se sentent coincés par le verrou du système présidentiel. Nombre d’entre eux ne veulent plus de cette politique menée en leur nom, en réalité dictée par Bruxelles, les marchés et le Medef, mais ils ont peur que leur opposition déclenche une crise de régime.
 
À ces hommes et femmes, je veux dire : vous ne sauverez pas François Hollande et Manuel Valls tant qu’ils s’accrocheront à cette politique. Ce sont eux qui nourrissent la crise politique, pas ceux qui s’opposent à ces choix qui mènent dans le mur. La question n’est donc pas de sauver François Hollande, elle est de sauver la gauche avant que la droite et l’extrême droite raflent tout, et de reconstruire une politique qui permette à la France de combattre le chômage. C’est pourquoi je leur dis : travaillons ensemble à des solutions de gauche à la crise sociale, économique et politique, et nous ne pouvons le faire qu’en tournant le dos aux choix actuels.
 
La responsabilité des communistes et du Front de gauche dans cette situation est de créer toutes les conditions de ce dialogue et de la construction de cette politique alternative. Ce ne sera possible qu’en développant une mobilisation populaire qui engage sans attendre une telle reconstruction.

Le gouvernement prétend de son côté qu’il n’y a pas d’autres politiques possibles, sauf à mettre la France dans « la main des marchés » et à renoncer à sa souveraineté. Peut-on faire autrement ?

Pierre Laurent Oui, si on s’attaque aux énormes coûts du capital. C’est cela que les profiteurs des marchés financiers veulent empêcher. Si on continue à protéger les rentes des actionnaires, il n’y a aucun assainissement des finances publiques possible. Parce qu’une attaque aussi violente contre le pouvoir d’achat des couches populaires et de la majorité des salariés accompagnée de coupes brutales dans l’investissement public ne peut que conduire à une augmentation du chômage et au repli de l’activité. Cela entraînera une nouvelle fuite en avant dans les déficits, et, aux sacrifices d’aujourd’hui, il faudra demain en ajouter de nouveaux.

Exiger d’assainir en trois ans, sur le dos des seuls salariés et retraités, une dégradation économique et financière qui est le résultat de vingt-cinq ans de gâchis financiers du capital est une aberration sociale et politique.

L’assainissement des finances publiques ne peut se conduire que dans la durée, par un développement pérenne de l’activité productive nationale, une autre utilisation des richesses, une collecte juste des ressources publiques grâce à une grande réforme fiscale. Il est urgent de mobiliser les immenses richesses disponibles dans les banques, l’épargne, les grandes entreprises, pour financer la relance d’activités utiles au pays sous forme d’équipements et de services publics, de formations, d’investissements industriels, pour engager la transition sociale et écologique de notre système productif.

L’affaire du conseiller politique de FrançoisHollande Aquilino Morelle n’est-elle pas un nouveau signe catastrophique donné d’un monde politique coupé du peuple ?

Pierre Laurent Ces affaires à répétition sont pitoyables. La dérive d’Aquilino Morelle illustre des pratiques qui doivent disparaître de la vie politique. Mais, en l’occurrence, plus que le monde politique en général, c’est l’hyperpuissance de la présidence de la République avec son armée de conseillers qui est en cause. L’affaire Morelle et celle de Patrick Buisson en sont les symptômes. Comment se fait-il que des hommes qui ne sont que des conseillers du président de la République, c’est-à-dire des assistants techniques, jamais élus par personne, occupent une telle place au cœur de l’État ?

Il est temps de remettre la République à l’endroit en rendant le pouvoir aux assemblées élues et aux citoyens qui les mandatent. Vivement une VIe République ! La démocratie a besoin d’oxygène.

Les municipales n’ont pas produit les résultats escomptés, avec des pertes subies par le PCF que n’ont pas compensées les gains obtenus par ailleurs. Dans le débat sur la stratégie à adopter qui a agité le Front de gauche durant les municipales, les résultats donnent-ils raison à une stratégie plutôt qu’à une autre ?

Pierre Laurent J’ai toujours dit que, dans les élections municipales, le débat n’était pas entre deux types de configuration de listes au premier tour. Notre seule boussole était le chemin le plus efficace pour construire un rassemblement qui remplisse trois objectifs : battre la droite et l’extrême droite, faire progresser les positions de contestation de l’austérité à gauche, élire des majorités pour mener des politiques de progrès social. Les résultats des municipales doivent être jugés ville par ville à l’aune de ces objectifs, et il ne suffit pas de regarder la stratégie d’alliance choisie pour y répondre. Le trait marquant du scrutin est la démobilisation de l’électorat populaire à gauche, et il ne nous a pas épargnés.

Il traduit le désaveu de la politique gouvernementale mais il renvoie à une défiance plus profonde à l’égard des politiques après des décennies d’échec de l’alternance. Notre ancrage territorial résiste, notre travail de rassemblement est réel, il laisse entrevoir de nouvelles possibilités, mais dans la situation que nous connaissons, ça ne suffit pas à contrebalancer le désespoir politique. Nous ne parvenons pas encore à trouver les chemins d’une crédibilité politique majoritaire.

J’en tire une conclusion : nous devons entrer dans une phase nouvelle du déploiement de notre stratégie politique avec le Front de gauche. On ne peut plus s’en tenir aux résultats obtenus durant les premières années du travail du Front de gauche. Nous sommes dans une course de vitesse où il faut reconstruire plus vite que ce que la crise politique détruit.

Jean-Luc Mélenchon espère la constitution d’un nouvel axe Front de gauche-Europe Écologie-les Verts. Cet axe peut-il représenter
l’alternative recherchée à la politique deFrançois Hollande ?

Pierre Laurent Il n’y a aucune raison, dans la situation actuelle, de tracer a priori des limites au rassemblement que nous visons. Nous devons travailler avec des forces venues de toutes les familles de la gauche : écologistes, socialistes, forces sociales, syndicales, associatives. Évidemment, le dialogue avec EELV doit s’intensifier après sa sortie du gouvernement, mais ce qui est possible avec EELV l’est aussi avec d’autres forces à gauche, y compris socialistes. Ce travail doit se mener dans les luttes mais aussi dans un débat de projet sur les propositions alternatives. Nous devons mener d’un même mouvement le chantier de reconstruction d’un projet pour la France, pour la République, pour la gauche, et c’est dans ce travail de projet que nous créerons les conditions d’alliances profitables, et non à partir de présupposés sur tel ou tel partenaire potentiel.

Le Front de gauche entre dans la campagne des européennes de façon un peu paradoxale, puisque l’accord qui le permet est critiqué
par les communistes. Quelle en est la raison ?

Pierre Laurent Je veux dire d’abord qu’au point où nous en étions, l’essentiel était d’entrer en campagne, de façon plus urgente encore après les décisions de François Hollande et Manuel Valls qui ont suivi les municipales. J’alertais depuis des mois sur la nécessité d’une constitution rapide de ces listes, tandis que des partenaires du Front de gauche ne cessaient d’aligner des conditions inacceptables comme, par exemple, celle d’écarter des députés sortants de leurs circonscriptions. Aujourd’hui, heureusement, nous bouclons les listes du Front de gauche. Cela dit, effectivement, cet accord révèle des insuffisances dont il faudra tirer les leçons après les élections européennes.

Parmi les atouts du Front de gauche, il y a l’engagement des forces du PCF, le caractère unitaire du Front qui a su respecter à chaque étape la diversité de ses composantes, et l’affirmation d’une dimension citoyenne indispensable à son déploiement. Voilà trois facteurs qui sont insuffisamment pris en compte dans l’accord, nous aurions pu et dû parvenir à un accord plus dynamique et conquérant. Mais je le répète : la priorité est aujourd’hui de faire réussir ces listes parce que le résultat du Front de gauche va compter dans les batailles qui viennent. Nous avons besoin de la présence de nombreux députés Front de gauche au Parlement européen. Le débat, nous l’aurons après ces élections.

Vous avez réussi une importante manifestation, le 12 avril, avec la présence inédite de nombreux syndicalistes, comment poursuivre

en préservant l’autonomie et l ’ indépendance de chacun ?

Pierre Laurent C’est vrai que le 12 avril est une démarche originale qui a demandé du temps pour la construire avec des forces politiques et des personnalités venues du monde syndical et du mouvement social. Nous avions vu juste, puisque le succès de cette marche est allé au-delà de ce que beaucoup attendaient. Le défi est maintenant de s’appuyer sur cet acquis pour construire un mouvement dans la durée. C’est le souhait de tous ceux qui ont signé l’appel à marcher le 12 avril. Les prochaines initiatives sont en discussion. Elles devront respecter le calendrier des mobilisations syndicales qui s’annoncent, le 1er Mai, le 15 mai avec la fonction publique, le 22 mai avec les cheminots.

Les européennes s’annoncent comme une élection qui va battre à nouveau tous les records d’abstention. Est-ce inéluctable ?

Pierre Laurent Le risque est évident. Et les conditions d’une campagne éclair sont créées pour éviter le débat politique nécessaire. Pourtant, le verrou des politiques actuelles de l’Union européenne doit sauter pour que puissent être mises en œuvre des politiques de sortie de crise. La France a besoin que les forces populaires qui ne veulent plus de la politique d’austérité le disent avec d’autant plus de force, le 25 mai, en votant Front de gauche.

Quels seront les axes de campagne du Front de gauche dans ces élections ?

Pierre Laurent Le premier est l’abandon immédiat des politiques d’austérité menées en France et en Europe. Le deuxième est la nécessité de mobiliser les immenses ressources disponibles dans les banques et les grandes entreprises européennes pour financer la relance sociale et écologique de l’activité. La Confédération européenne des syndicats demande la mise en place de programmes d’investissement équivalents à 2 % du PIB européen. Les ressources existent dans une zone qui a su mobiliser mille milliards d’euros pour renflouer les banques.

Le FN va faire une campagne particulièrement conquérante sur le rejet de l’Europe et le repli national. Comment l’empêcher de capter

la colère populaire ?

Pierre Laurent En dénonçant les faux-semblants de sa politique, car le discours antieuropéen tenu par Marine Le Pen cache sa volonté de ne jamais mettre en cause la responsabilité des pouvoirs financiers dans la crise actuelle. Celle-ci frappe tous les travailleurs, quelle que soit leur nationalité, parce que le capital impose partout la même mise en concurrence contre les salaires. Nous ferons reculer ce talon de fer de la finance en unissant les peuples européens, et non en les divisant et en les opposant entre eux.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel, pour l'Humanité

12/04/2014

DES DIZAINES DE MILLIERS DE MANIFESTANTS A PARIS CONTRE L'AUSTERITE ET POUR UNE AUTRE POLITIQUE A GAUCHE !

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Cette manifestation dont le Parti commmuniste avait été à l'intitive c'est déroulée avec la participation de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du Front de gauche et été soutenu par le NPA et de nombreux syndicalistes.

manif122.jpgMot d'ordre : la lutte contre l'austérité et un message de l'opposition de gauche au nouveau Premier ministre.

manifestation austérité, Paris, Front de Gauche, PCF, JC, Pierre LaurentEn tête de cortège, les leaders du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon(Parti de gauche), entouraient leur invité d'honneur, le Grec Alexis Tsipras, candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne.

C'est la première démonstration de force de la gauche depuis la débâcle du PS aux municipales et la nomination de Manuel Valls à Matignon.Une défaite électorale lié à la politique ultra libérale du gouvernement actuel.

manif12jc.jpgUne marée de drapeaux rouges du PCF recouvrait la place de la République et des banderoles déclinant "quand on est de gauche, on taxe la finance", "quand on est de gauche, on est du côté des salariés", ou encore "quand on est de gauche, en Europe c'est l'humain d'abord".

Les jeunes communistes étaient très présents tout le long du cortège.

La manifestation intervient aussi au moment où le Front de gauche vient de présenter ses candidats pour les élections européennes du 25 mai.

RETOUR SUR PHOTOS AVEC LES JC D'EVRY !

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03/04/2014

Un appel solennel au rassemblement et à la construction commune (Pierre Laurent)

pierre-laurent.jpgLa situation que connaît notre pays est d’une profonde gravité. Elle ne l’est pas seulement parce que notre pays souffre d’un chômage et d’une précarité endémique qui rongent la vie de familles chaque jour plus nombreuses, d’inégalités toujours plus grandes, d’une hémorragie industrielle qui ne s’interrompt pas, d’une crise historique du logement.


Elle est insupportable parce que, face à ces difficultés criantes pour le plus grand nombre, le monopoly financier des grands groupes se poursuit sur le dos du monde du travail, des salariés de toutes conditions, comme sur celui de beaucoup de PME, le chantage du patronat à la baisse des cotisations sociales et des droits du travail ne connaît plus de cesse, les dividendes versées à des actionnaires de plus en plus désintéressés par l’intérêt général continuent de grimper avec constance, et comble du cynisme, comme un très mauvais poisson d’avril, le CAC 40 vient de battre son record annuel, le mardi 1er avril, en dépassant les 4 400 points, un record notamment porté par l’excellente montée des actions des groupes bancaires français.

Mais surtout, oui surtout, la situation est grave et insupportable, parce que les alertes lancées par nos concitoyens continuent d’être ignorées, méprisées. François Hollande qui avait été élu, après les années terribles du gouvernement Sarkozy, pour redresser notre pays, pour enfin l’écouter et le respecter, pour redonner le sens de la justice sociale, continue de tourner le dos à ses électeurs.


plpcf.jpgDésavoué massivement dans les urnes aux élections municipales, il devrait entendre le message. Non, il vient de nommer Manuel Valls à la tête du gouvernement comme un camouflet de plus infligé aux attentes populaires à gauche. Le pays s’enfonce aussi dans une crise politique, démocratique et institutionnelle qui risque de s’aggraver encore. La France, la gauche sont mises en danger par cette fuite en avant. La droite et l’extrême droite rivalisent de démagogie pour profiter de cette crise en espérant reconquérir tous les pouvoirs. François Hollande a nommé, autour de Manuel Valls, un gouvernement qu’il appelle « de combat » pour mettre en œuvre à marche forcée un pacte de responsabilité, négocié avec le Medef et un programme de 50 milliards de réduction de dépenses utiles qu’aucune majorité populaire, qu’aucune majorité de gauche n’est, en réalité, prête à soutenir dans le pays.

Le Président de la République utilise les pouvoirs inconsidérés qui lui sont donnés par les institutions de la Ve République pour contourner le message politique adressé par le pays. Cette situation met, une fois de plus, le doigt sur l’anachronisme de ces institutions. Il est temps de reconstruire une nouvelle République, où un Parlement démocratisé, élu à la proportionnelle et rénové dans sa composition, grâce à la modification des modes de scrutins et au changement des pratiques politiques, retrouve le pouvoir de décider la politique nationale, où les droits des citoyens sont renforcés à tous les niveaux de décisions, pour garantir la souveraineté populaire sur ces choix, où le gouvernement est placé sous le contrôle du Parlement et non l’inverse.

Face à cette situation, il y a une urgence : faire respecter les exigences des Français qui veulent le retour de la justice sociale, d’une lutte efficace contre le chômage et les pouvoirs exorbitants de la finance, le retour au centre de toutes les politiques menées de la réponse aux grandes urgences du pays : ce ne peut être seulement des mots, encore moins quand ils sont contredits par les actes.

J’appelle les forces vives de notre peuple, les forces vives de la gauche sociale, politique, syndicale, culturelle, intellectuelle à se ressaisir. Je les invite à se rapprocher, à parler, à redéfinir ensemble les objectifs d’un nouveau cap politique à gauche, à décider d’agir ensemble pour imposer le retour à ces choix. Je leur lance à toutes et à tous un appel solennel au rassemblement et à la construction commune.


Aux travailleurs de toutes conditions, aux jeunes, aux abstentionnistes qui ne se reconnaissent plus dans le pouvoir actuel mais se reconnaissent dans les valeurs d’égalité, de justice, de fraternité de la gauche, aux socialistes qui ressentent, je le sais en grand nombre, douloureusement le désastre en cours, aux écologistes qui viennent de décider de sortir du gouvernement, à tous, je dis travaillons ensemble pour reconstruire une feuille de route partagée, une ambition commune, l’espoir d’une alternative politique à gauche.
Les besoins sont immenses, la France a la force d’y répondre.

Ensemble, nous pouvons refuser le pacte de responsabilité imposé par le Medef et les 50 milliards de réduction des dépenses publiques, en exigeant la remise à plat des politiques d’exonération de cotisations sociales coûteuses et inefficaces pour reconstruire de nouvelles politiques d’emplois, de formations, de services publics.

Ensemble, nous pouvons travailler à de grands programmes de relance de l’investissement public, industriel et de services, adossé à la mobilisation du crédit bancaire, de l’épargne et à un changement de la politique monétaire pour, d’un même mouvement, répondre aux immenses besoins de développement du pays et engager l’indispensable mutation sociale et écologique de tout notre système productif.

Ensemble, nous pouvons exiger l’ouverture de grandes conférences sociales, pour des Etats Généraux de la justice fiscale, la relance des services publics, la réouverture de toutes les négociations salariales, la revalorisation des minimas sociaux.

Ensemble, nous pouvons pousser la France à engager le bras de fer contre les orientations ultra-libérales européennes pour sortir des politiques d’asphyxie austéritaires, et permettre la relance sociale, industrielle et écologique dont les peuples d’Europe ont un besoin commun.

Demain, je serai aux côtés des syndicats et des travailleurs d’Europe à Bruxelles pour la grande manifestation de la CES.

Le sursaut citoyen et populaire de toutes les forces vives de la gauche doit se manifester, sans attendre, et se consolider dans la durée.
C’est dans cet esprit que nous avons initié, avec les forces du Front de gauche et de nombreuses personnalités et responsables syndicaux, associatifs, poilitiques, cutlurels, la grande marche du 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses.

Cette marche, nous la mettons à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent engager le sursaut politique salutaire dont toute la gauche a besoin, contre la droite et l’extrême droite, pour des politiques de justice. Nous y engageons toutes nos forces. Nous appelons à y participer massivement.

J’appelle tous nos concitoyens, tous ceux qui ont le cœur à gauche, tous ceux qui n’en peuvent plus, étouffent et veulent reconstruire l’espoir, à se joindre au cortège qui défilera de Républqiue à Nation, à Paris, le 12 avril, à 14 heures.

Cette dynamique, nous voulons aussi la porter dans les urnes avec tout le Front de gauche et tous ceux qui voudront se joindre à nous, le 25 mai prochain, lors des élections européennes.
Ce jour là, contre l’Europe de l’austérité et des marchés financiers, nous voulons, avec notre candidat commun en Europe : Alexis Tsipras, une victoire de la gauche qui refuse de se plier aux injonctions d’austérité, de déréglementation, de recul des droits sociaux, une victoire pour la refondation sociale et démocratique de l’Europe.
Nous jugeons indispensable et urgente l’entrée en lice des listes du Front de gauche, car le bulletin de vote Front de gauche, le 25 mai prochain, sera le seul bulletin qui dit clairement non à l’Europe de la finance, non au dumping social, à la mise en concurrence, aux salaires au rabais, oui à la protection et au développement des droits sociaux, de notre industrie, de nos coopérations.

Le Conseil national du PCF unanime a transmis, hier, à ses partenaires une offre pour la constitution des listes respectueuses de toutes les forces du Front de gauche, avec la volonté d’aboutir d’ici la fin de cette semaine.

L’enjeu et les responsabilités du Front de gauche sont immenses. Le groupe de la GUE-NGL auquel nous sommes rattachés, peut devenir le troisième ou le quatrième groupe du Parlement européen. C’est un défi et une chance.
Les forces démocratiques françaises ont une part essentielle à apporter à ce résultat. Ne tardons plus. C’est notre appel pressant. Le PCF est, pour sa part, d’ores et déjà, totalement motivé et engagé.

Avec le Front de gauche, nous avons rassemblé des forces lors des élections municipales. Après les résultats de ces élections, le PCF reste, avec le Front de gauche, la troisième force politique en terme de municipalités et d’élus locaux. Très loin devant le FN, présenté abusivement par les médias, comme le grand vainqueur du scrutin municipal.


Nous dirigeons, après ce résultat, malgré nos pertes et avec des gains significatifs, comme Aubervillers et Montreuil, 149 villes de plus de 3 500 habitants.
Ces forces et ces élus, dans tout le pays, sont et seront des points d’appui solides et indispensables pour toutes nos batailles.


3 avril 2014 - Déclaration de presse de Pierre... par CN-PCF

19/03/2014

Pierre Laurent : "Hollande s'est isolé tout seul"

manifparis183.jpgInvité mardi soir de l’émission «Preuves Par 3 » sur la chaine parlementaire, et sur France Inter, le secrétaire national du Parti Communiste français est revenu notamment sur la crise en Crimée et la mobilisation contre le pacte de responsabilité à la veille des élections municipales. Selon Pierre Laurent, les gens de gauche « ne font plus confiance » à François Hollande.

Le secrétaire national du PCF a insisté sur son rôle de rassembleur à gauche, expliquant qu’il tendait la main à tous les déçus de la politique de François Hollande. Il a ajouté à propos de ce dernier : « Il s’est isolé tout seul. Qui le soutient ? Il est à 20% de popularité deux ans après avoir été élu président de la République. Il a tourné le dos aux gens de gauche, les gens de gauche ne lui font plus confiance. Effectivement il s’est isolé. C’est à nous de rassembler ces forces qui ne se reconnaissent pas dans la politique gouvernementale pour constituer une autre majorité que celle-là et qui mènera une politique de gauche. »


Pierre Laurent: "Le pacte de responsabilité est... par franceinter

Il a appelé à se mobiliser lors de la prochaine manifestation contre le pacte de responsabilité. Cette « grande marche » est prévue le 12 avril prochain.

Egalement interrogé sur la crise en Crimée, Pierre Laurent a pointé du doigt la responsabilité de Vladimir Poutine mais aussi celle de l’Occident : « L’annexion par Poutine est extrêmement inquiétante (…) Ceci étant dit il y a aussi en face des responsabilités. Des responsabilités américaines, des responsabilités de l’Union européennes, des responsabilités de l’OTAN. Nous avons accompagné une situation en Ukraine inquiétante. Le pouvoir en Ukraine était au départ une révolte contre la corruption et qui est devenu aujourd’hui un gouvernement avec des ultranationalistes -minoritaires- mais pour certains des antisémites et des fascistes qui poussent à la confrontation eux-aussi. Et nous sommes maintenant dans une escalade militaire inquiétante. »

A noter également cette anecdote à propos de la circulation alternée mise en place hier : selon le chef de file des communistes, les contrôles de police auraient épargné la Porte de St Cloud et la Porte d’Auteuil, à l’Ouest de Paris pour se concentrer sur l’Est parisien. Il ajoute : « Vous ne pouviez pas entrer avec une voiture [de plaque paire] à la Porte de Bagnolet. »

09/03/2014

PIERRE LAURENT : MA LETTRE AUX COMMUNISTES !

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Si j’ai décidé de t’écrire aujourd’hui, comme à l’ensemble des adhérent(e)s de notre parti, c’est que nous allons vivre dans les semaines à venir des échéances politiques cruciales. Je suis certain que nous pouvons jouer un rôle essentiel. Si ma lettre est un peu longue, je m’en excuse, c’est que les enjeux de la période sont décisifs. J’espère que tu prendras le temps de la lire attentivement et que tu comprendras le caractère exceptionnel de ma démarche.

Les trois mois qui s’annoncent seront d’une intensité toute particulière. Les élections municipales vont avoir lieu dans deux semaines et les élections européennes dans moins de trois mois. Entre temps, François Hollande envisage de remanier son gouvernement pour accélérer l’adoption du pacte dit de « responsabilité » signé avec le Medef. Alors que le pays s’enfonce dans le chômage et les inégalités, ce serait une nouvelle fuite en avant dans les cadeaux au patronat, la baisse du coût du travail, le recul des services publics et de la protection sociale. C’est aussi une fuite en avant politique du pouvoir socialiste qui tourne le dos aux attentes populaires et aux espoirs du peuple de gauche. La droite et l’extrême droite comptent bien exploiter cette situation.

Pour nous, il n est pas question de laisser faire, surtout que la grande majorité de ceux qui ont voulu le changement en 2012 ne se reconnaissent pas dans cette politique. Le temps est venu d’un sursaut populaire de grande ampleur.
Cela appelle de notre part la plus grande mobilisation, mais je crois que nous sommes capables d’ouvrir une nouvelle séquence qui peut aboutir à la structuration d’un large champ de résistance aux politiques d’austérité et à la relance d’une construction politique alternative à gauche.

elusutiles.pngDans cette perspective, les élections municipales vont constituer une première étape fondamentale. Depuis le premier jour, les deux objectifs du Parti communiste français ont été clairs : empêcher la droite et l’extrême droite de réaliser leurs rêves de vague bleue ou bleue marine et doter les communes et les majorités municipales de gauche du maximum d’élus communistes et du Front de gauche pour être utiles à combattre l’austérité, à promouvoir des politiques publiques locales d’égalité et de justice.

Face à une droite revancharde, à une extrême droite aux aguets, et un gouvernement empêtré dans ses revirements et ses renoncements, il fallait donner des repères à gauche, défendre la nécessité d’engagements clairs pour la commune, les services publics et la démocratie locale. Nous avons fait ce travail commune par commune en construisant des rassemblements divers au premier tour à partir du bilan de l’action municipale et des rapports de force locaux avec comme perpective commune le rassemblement de toutes les forces de gauche au second tour.

Aujourd’hui, le travail accompli est remarquable, l’écho de nos efforts de rassemblement réel et nous pouvons nourrir de sérieux espoirs. Nous présentons des candidats communistes et du Front de gauche dans plus de 7500 communes de plus de 1000 habitants, sans compter les nombreux candidats dans les communes plus petites. Nous pouvons réélire les mairies que nous dirigeons, reconquérir des grandes villes comme Aubervilliers et Montreuil, maintenir et faire progresser le nombre de nos élus sur tout le territoire. Dans plus de 30 communes de plus de 3500 habitants, les communistes aux côtés des citoyens et des autres forces de gauche sont engagés dans une campagne qui peut être victorieuse face à la droite. C’est vrai notamment au Havre, à Calais, à Corbeil Essonne, à Sète, à Alès,à Bolbec, à La Ciotat, à Romilly-sur-Seine, à Thiers, à Sartène…

Tout ce travail, même quand il a provoqué des débats et des accrochages au sein du Front de gauche, sera in fine profitable à tout le Front de gauche, qui verra ses bases et son enracinement progresser. Notre pays, la gauche, le monde du travail, tous ces citoyens qui se sentent aujourd’hui perdus et abandonnés ont besoin d’une force proche d’eux, ancrée dans leur quotidien et dans leurs territoires. Ces dernières jours de campagne s’annoncent donc stratégiques pour le combat politique que nous menons. Nous devons jeter toutes nos forces dans la bataille. Je sais les communistes déjà très largement mobilisés. A toi comme à tous, je demande d’approfondir nos efforts jusqu’au dernier jour.

hollande_conf.jpgJe veux maintenant te parler de la bataille que nous devons déployer pour mettre en échec le pacte de responsabilité, expression des politiques d’austérité qui plombent la France et l’Europe. La bataille qui s’ouvre devant nous est loin d’être jouée. Bien au contraire.

Le Président de la République ne bénéficie pas d’une majorité populaire dans le pays pour soutenir ce « pacte de dupes » signé avec le Medef au seul profit des actionnaires et cherche à l’imposer à marche forcée, y compris contre une partie des siens. D’ores et déjà les résistances se multiplient, sur tous les bancs de la gauche. Au Front de gauche, bien sûr, mais aussi chez Europe écologie-les Verts et au Parti socialiste.

Un quart de la direction du PS a en effet signé une tribune publique dénonçant les fondements de ce pacte. Les courants de gauche du PS « Un monde d’avance » et « Maintenant la gauche » ont voté contre le texte de la direction du PS intitulé «réussir le pacte de responsabilité» pointant leurs désaccords et dénonçant « le caractère néfaste des politiques d’austérité ». Dans le monde syndical, la CGT, FO, la FSU, et Solidaires refusent ce pacte, et des nombreux syndicalistes d’autres confédérations doutent sur le terrain. L’espace du rassemblement contre ce pacte de responsabilité existe. A nous de nous en emparer et de l’élargir au maximum de forces possibles. Si nous y parvenons ce « pacte d’irresponsabilité » pourra être mis en échec.

Cette campagne connaîtra déjà deux temps forts. Le premier aura lieu le 18 mars prochain à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. Après plusieurs journées d’action isolées, la majorité des syndicats a décidé d’une action commune. Il nous faut œuvrer, à notre échelle et dans nos fonctions respectives au succès de cette journée de mobilisation intersyndicale. Elle marquera une étape importante dans la levée des contestations et dans la construction d’un mouvement social indispensable.

De notre côté, avec le Front de gauche, nous avons lancé la préparation d’une grande marche contre l’austérité le 12 avril prochain à Paris, autour de cette idée « trop c’est trop, marchons contre l’austérité ». Un appel unitaire très large de responsables politiques, syndicaux et associatifs sera publié la semaine prochaine. De nombreuses organisations envisagent de s’y associer.

Le bureau confédéral de la CGT, tout en se consacrant au terrain syndical, a salué l’intérêt de cette initiative, de cette mobilisation à gauche. Partout dans le pays, nous devons nous engager dans la préparation de cette marche qui peut sonner le réveil de la gauche face à l’enfermement de François Hollande dans les choix d’austérité.

Enfin, il nous faudra aussi mener de front, au cours de cette même période, la campagne des élections européennes. Lancée par la grande marche contre l’austérité du 12 avril, notre campagne sera en cohérence avec le combat contre le pacte de responsabilité. Nous entendons porter un triple message : non à l’austérité et au dumping social en France et en Europe, non au grand marché transatlantique (GMT), oui à une Europe démocratique de la solidarité.

Contre la tentation du repli et de la xénophobie nourris par le Front national, nous porterons la volonté d’une France active et de fronts européens de solidarité capables de refonder une Europe solidaire. Nous voulons des listes du Front de gauche capables de placer les listes anti-austérité à la tête de la gauche dans plusieurs circonscriptions. Portés par la candidature à la commission européenne de notre camarade grec, leader de Syriza, Alexis Tsipras, nous pouvons avec ces élections européennes, frapper un grand coup sur l’échiquier politique national et européen, et renforcer le groupe de la GUE-NGL au Parlement européen, en gagnant en France plusieurs députés européens en plus des cinq sortants que nous voulons réélire.

Après plusieurs semaines de discussion avec nos partenaires du Front de gauche, nous sommes maintenant engagés dans des discussions concrètes sur notre feuille de route ainsi que sur la constitution des listes. Comme tu le sais, nos camarades du Parti de gauche posaient des conditions à l’ouverture de ces négociations. Le geste des camarades parisiens sur le logo a apaisé le climat national et permis la reprise des discussions. Par ailleurs, le Parti de gauche nous interrogeait sur notre stratégie pour les échéances électorales de 2015. Comme nous l’avions déjà exprimé lors de la rencontre bilatérale PC-PG du 17 janvier dernier, dans ces deux types d’élections, la présentation de candidats est déjà la règle dans notre parti. Nous présentons depuis longtemps des candidats communistes dans la quasi totalité des cantons. Nous avons construit des listes du Front de gauche en 2010 dans la grande majorité des régions.

Les enjeux dans les collectivités départementales et régionales conduiront probablement à approfondir les choix dans cette direction, même si, en tout état de cause, ces décisions devront intervenir après les échéances électorales du premier semestre 2014 en tenant compte du résultat de ces élections et du nouveau paysage politique ainsi que d’une appréciation fine des conséquences de la modification du scrutin cantonal et du découpage autoritaire des nouveaux cantons. En tout état de cause, ces choix devront être débattus et tranchés par les communistes en discutant avec toutes les forces du Front de gauche.

Ces points maintenant éclaircis, les discussions que nous menons avec nos partenaires doivent pouvoir aboutir à une entrée en campagne rapide et efficace au sortir des municipales. Les perspectives qui s’offrent à nous sont encourageantes.

Voilà, cher(e) camarade, ce qui nous attend. Comme tu le vois, notre feuille de route est simple : conforter en toutes circonstances les résistances à l’austérité et unir pour des alternatives de gauche à cette politique. Notre responsabilité est grande dans l’émergence de cette alternative. C’est pourquoi je voulais t’apporter ces quelques éléments d’analyse. Je sais pouvoir compter sur ta mobilisation et sur ton engagement pour relever l’ensemble des défis qui s’offrent à nous.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

17/02/2014

PIERRE LAURENT SUR FRANCE BLEUE : "Le problème ce n'est pas le coût du travail mais le cout du capital".

fbleue.jpgpierre-laurent.jpgLes travailleurs et le travail dominical :
"Ils ont plus de pouvoir d'achat parce qu'on baisse leurs salaires dans la semaine (...) je ne crois pas du tout que la déréglementation sociale soit un atout pour l'emploi, elle sert uniquement les objectifs d'une partie du patronat qui est le dumping social, produire toujours en payant moins cher les travailleurs et en faisant ça, on tire tout le marché vers le bas, tout le pouvoir d'achat vers le bas"

Conseil de l’attractivité à l’Élysée :
"Les grands groupes comme Google ou Amazon ne paient pas d'impôts en France, comment se fait-il que des grandes entreprises aussi riches arrivent à payer zéro impôt d'euro en France ?"

"Arrêtons de faire comme si le salut devait venir de multinationales qui vont faire du dumping social".

Pacte de responsabilité :
"Le problème ce n'est pas le coût du travail mais le cout du capital".

Le journal Libération :
"La disparition de Libération en format papier serait une catastrophe".
"Il faut que des mesures soient prises de soutien au pluralisme".

Municipales 2014 :
"Dans les villes où le PS veut nous concurrencer, je dis aux gens vous avez le choix, soit vous continuez avec des équipes municipales que nous conduisons qui vont vous protéger, resister aux politiques d'austérité, qui vont vous protéger en matière de service public, de logement social, de prix des cantines scolaires, soit vous choisissez le candidat de l'austérité gouvernementale".

Alliance PS-PS à Paris ?
"Oui, mais nous avons obtenu dans l'accord que nous avons signé, que par exemple on va construire beaucoup plus de logement social, qu'on va lutter contre la spéculation immobilière, qu'on va construire des crèches"

"A Paris, je suis dans cette alliance, je pense qu'il faudra quand même mener le combat, parce que j'ai déjà été dans des majorités municipales de gauche, je sais que les communistes ont besoin de se battre à l’intérieur de ses majorités pour faire promouvoir des objectifs de gauche".

"Nous essayons de faire le choix le plus utile en pensant aux populations de ces villes".

Listes Front de Gauche aux Européennes ? :
"Pour moi ça fait des mois que ça va de soi". "Je dis banco".
"Où il (Jean-Luc Mélenchon NDLR) m'a entendu dire que je voulais autre chose que des listes du Front de Gauche aux élections européennes (...) c'est une évidence et le plus vite sera le mieux".

Logo du Front de Gauche utilisé par Anne Hidalgo (PS) :
"Pour le moment l'appellation la signature "PCF membre du Front de Gauche" est utilisée dans le matériel de campagne, peut-être qu'elle peut ne pas être utilisée sur le matériel officiel si cela permet de calmer les choses, l'essentiel c'est pas cette cuisine politicienne dont les gens se foutent royalement".


Lundi politique - Pierre Laurent par francebleu1071